Des bios suremballés

Barquettes de pommes, poires, kiwis, bananes dans un sachet plastique, concombre filmé ...
Ne vous êtes vous jamais demandés pourquoi les fruits et légumes biologiques vendus en grandes surfaces étaient sur-emballés alors que leurs homologues issus de l'agriculture conventionnelle étaient vendus en vrac ?

Personnellement, j'hésite toujours à acheter des fruits et légumes bio au supermarché parce que j'achète en plus des barquettes et des films plastiques qui vont finir à peine arrivés à la maison dans la poubelle. Je ne pense pas être la seule car les consommateurs  intéressés par le bio sont aussi ceux qui sont les plus attentifs au suremballage. Il  est donc paradoxal que ce soit justement les produits les plus sains qu'on empaquette autant. Alors quelle est l'explication ?



Une histoire de non-contamination ? 

Si on veut voir le verre à moitié plein, les grandes surfaces veulent ainsi éviter que les fruits et légumes conventionnels ne contaminent le bio si par exemple les consommateurs mélangeaient pommes non traitées ou belles granny-smith cirées.

Bien évidemment, cet argument philanthrope n'est pas celui qui anime en tout premier lieu les patrons de la grande distribution. La réglementation prévoit que les fruits et légumes bio en vrac soient contrôlés en magasin pour certifier leur origine. Un audit bisannuel est à la charge du distributeur. Or, lorsque les produits parviennent emballés en magasin, l'audit est à la charge du fournisseur. Ainsi, en fonction de la taille du magasin, l'économie peut aller de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros. 

Autre argument financier, l'emballage permet d'éviter que quelques consommateurs mal intentionnés ne pèsent les produits bio au prix des produits conventionnels, faisant perdre de l'argent aux distributeurs.

Alors, sous le couvert de ces arguments capitalistes, les services marketing en profitent pour designer de beaux emballages tout de vert vêtus avec belles fleurs et logos écolos afin de vendre encore plus chers des produits déjà plus onéreux. 

Que faire ? 

Devant le discours policé des supermarchés qui nous vendent des arguments santé, ne soyons donc pas dupes des raisons réelles du suremballage et préférons des enseignes 100 % bio ou les petits producteurs locaux qui eux n'ont pas besoin de faire attention à ne pas contaminer des produits sains avec leurs équivalents traités.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Gaufres aux épluchures de carottes

Du vinaigre blanc dans la machine à laver